Sophrologie et racines africaines : un chemin d’ancrage pour les Afrodescendants
- Yaya Nzonza
- il y a 6 jours
- 4 min de lecture

La sophrologie est souvent perçue comme une méthode occidentale de relaxation et de développement personnel. Pourtant, derrière cette discipline créée dans les années 1960 se cachent des influences spirituelles profondes issues de traditions orientales. Mais si l’on allait plus loin ? Et si l’on réintégrait une dimension sacrée, enracinée dans la sagesse spirituelle africaine, pour répondre aux besoins spécifiques des Afrodescendant·es ?
C’est précisément cette démarche que je propose : une sophrologie enracinée dans la spiritualité africaine, en particulier dans la tradition Kongo, pour réconcilier ton corps, ton âme et tes ancêtres. Cette approche unique permet d’accompagner l’apaisement des blessures transgénérationnelles tout en reconnectant chacun·e à ses racines profondes.
Les fondements spirituels oubliés de la sophrologie
La sophrologie a été fondée dans les années 1960 par Alfonso Caycedo, médecin neuropsychiatre, dans un contexte médical occidental marqué par le rationalisme et la méfiance envers les approches spirituelles. Pour construire une méthode thérapeutique alternative, il s’est inspiré de pratiques orientales comme le yoga, le zen et la méditation. Mais pour obtenir la reconnaissance du monde scientifique, il a choisi de neutraliser ces traditions : toute dimension sacrée ou culturelle a été volontairement effacée.
Les états méditatifs ont ainsi été traduits dans un langage clinique : relaxation dynamique, niveau sophronique, conscience corporelle... Cette neutralisation, bien que stratégique, a laissé de côté une part essentielle de ces pratiques : le lien au souffle originel, au rituel, à l’invisible. D’un côté, cela a permis à la sophrologie d’être acceptée dans les milieux médicaux et laïques. D’un autre, cela a contribué à la déraciner de ses fondements spirituels, la rendant parfois abstraite pour des personnes en quête de sens profond et d’ancrage culturel.
Les états méditatifs ont ainsi été traduits dans un langage clinique : relaxation dynamique, niveau sophronique, conscience corporelle... Cette neutralisation, bien que stratégique, a laissé de côté une part essentielle de ces pratiques : le lien au souffle originel, au rituel, à l’invisible. D’un côté, cela a permis à la sophrologie d’être acceptée dans les milieux médicaux et laïques. D’un autre, cela a contribué à la déraciner de ses fondements spirituels, la rendant parfois abstraite pour des personnes en quête de sens profond et d’ancrage culturel.
Pourquoi j’ai choisi une sophrologie afrodescendante, enracinée et spirituelle
Je suis Yaya Nzonza, coach de vie spirituelle, sophrologue diplômée de l’école BE ACADEMIE (formation certifiée au RNCP), spécialisée dans la sophrologie afrodescendante et les pratiques d’ancrage inspirées du Bukongo. Originaire de Brazzaville (Kongo dia Mfua), je vis aujourd’hui en Europe, comme beaucoup d’afrodescendant·es.
Je ne suis pas médecin, je ne pose pas de diagnostic, je ne promets pas de résultats médicaux. Ce que je t’offre, c’est un accompagnement bienveillant, basé sur les fondements de la sophrologie classique, auquel j’ajoute une dimension spirituelle afrocentrée, enracinée dans la culture et la sagesse du peuple Kongo.
Je propose cette approche, car, en tant que femme afrodescendante et coach de vie spirituelle, je ressens le besoin profond de reconnexion que partagent beaucoup d’entre nous : au corps, à l’âme, aux ancêtres. La mémoire spirituelle africaine n’est pas à effacer, mais à honorer. Et la spiritualité peut être un chemin de soin, lorsqu’elle est pratiquée avec respect, cadre, et discernement.
Une méthode ancrée et respectueuse de la sophrologie
Je m’engage à :
Respecter le cadre de la sophrologie certifiée
Être transparente sur ma méthode et ses inspirations
Transmettre les traditions spirituelles africaines avec authenticité et humilité
Ne jamais sortir de mon champ de compétences
M’appuyer sur des pratiques éprouvées et reconnues
Adapter la sophrologie à nos repères culturels
Ce que Caycedo a fait en traduisant les traditions orientales au monde occidental, je choisis de le faire depuis l’Afrique. Je réinscris la sophrologie dans une spiritualité vivante nourrie par la sagesse du Bukongo. Non pour m’opposer, mais pour compléter et réconcilier. J’honore à la fois la science et le sacré, la structure occidentale et l’essence africaine.
Par exemple, au lieu d’une simple visualisation neutre, j’invite à visualiser des symboles issus des traditions africaines — comme l’eau, la forêt, le feu sacré, les ancêtres ou les éléments de la cosmogonie africaine. Je peux également intégrer des mots en kikongo pour renforcer la vibration, ou adapter les relaxations dynamiques pour qu’elles s’alignent avec des rituels symboliques de purification ou d’ancrage.Cette forme de sophrologie afrodescendante offre un espace sécurisant pour se réapproprier son souffle, sa symbolique, et ses racines culturelles.
Une sophrologie enracinée dans la culture et le sacré
J’affirme une sophrologie afrocentrée qui reconnaît :
La mémoire ancestrale comme force intérieure
Le souffle comme souffle de l’âme (Moyo)
La parole comme verbe créateur (Mpova)
Le rituel comme médecine symbolique et énergétique
Cette approche est une voie de réconciliation identitaire, d’ancrage spirituel, d’apaisement enraciné.
Et peut-être, à travers cette démarche, refermer la boucle : car les pratiques orientales que Caycedo a traduites… trouvent elles-mêmes leurs racines dans l’Afrique ancienne…
Une pratique conforme à l’éthique professionnelle
L’article 2 du code de déontologie des sophrologues autorise :
L’intégration d’une dimension culturelle ou spirituelle, sans prosélytisme
La transmission symbolique, dans un cadre libre, respectueux et éclairé
Je distingue clairement ce qui relève de la sophrologie et ce qui relève de la spiritualité. Je favorise l’autonomie de la personne, jamais la dépendance.
🔎 Pour éviter tout malentendu, Ma démarche n’impose aucune croyance. Elle s’adresse à celles et ceux qui en ressentent l’appel, dans un cadre libre et conscient. Cette approche enracinée n’exclut personne : elle répond à un besoin spécifique de la diaspora afrodescendante, tout en restant ouverte à toute personne en quête de reconnexion culturelle ou spirituelle. Ce n’est pas une opposition aux approches classiques, mais une voie complémentaire, respectueuse et sécurisée.
Reconnexion culturelle et spirituelle pour les Afrodescendant·es
Ma méthode répond à des besoins profonds :
Réparer les blessures transgénérationnelles
Se réapproprier son corps, son souffle, son histoire
Visualiser à partir de symboles qui nous ressemblent
Réconcilier science et spiritualité dans une démarche sécurisante
Conclusion : une invitation à l’expérience
Je t’invite à vivre cette sophrologie enracinée, que ce soit en accompagnement individuel ou à travers mes séances audio guidées.
Si tu cherches une méthode respectueuse de ton histoire, de ton identité et de ton rythme intérieur, la sophrologie afrodescendante pourrait être ce chemin d’ancrage que ton âme attendait.
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